Episode 2
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Les Anciens de Taïba

 

La découverte...

 

Ce texte est issu d' une plaquette de présentation de la CSPT.

 

   En 1880, à l'occasion des travaux de construction du chemin de fer de Dakar à St Louis, le géologue H. Hubert constate au cours des fouilles la présence de phosphate de chaux très chargé en anhydride phosphorique.  Ces travaux vont durer jusqu'à la première guerre mondiale qui empêchera la publication des observations réalisées par H. Hubert. Les recherches sont arrêtées là.

    Ce n'est qu'en 1937 que les travaux de H. Hubert seront publiés par J. Malavoy, créateur du Service Géologique et des Mines de l' Afrique Occidentale Française. Ce dernier reprend les recherches et met à jour le gisement de phosphate d'alumine de Lam-Lam près de Thiès.  Son successeur, P. Seyer, cherche en France une entreprise intéressée par l'exploitation du gisement.

    Pendant la seconde guerre mondiale, la Société Pechiney conduit en 1942 une mission géologique d'Oran au Sénégal via le Sahara. Les recherches se poursuivent et les phosphates de Thiès commencent à être mis en valeur. En 1944 le directeur général des mines de l'A.O.F., Gilbert Arnaud, découvre un gisement de phosphate de chaux près de la piste de Cayar.

   En 1945, la présence de dépôts de phosphate de chaux dans la zone de Taïba N'Diaye est à nouveau vérifiée. Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et la SERMIS (Société d' Etudes et de Recherches Minières du Sénégal) entreprennent des recherches systématiques.

   Un sondage révèle l'existence du gisement de Taïba en 1949 et en 1952 le BRGM et la SERMIS créent une société d'études et mettent en place une unité pilote. En 1953 une fouille pilote est creusée et c'est en 1956 que l'on commence à équiper le gisement.

   1957 voit la création de la Compagnie Sénégalaise des Phosphates de Taïba qui entame l'exploitation du gisement. La capacité de production installée est alors de 600.000 tonnes. Georges-Jean Painvain assume la présidence de Taïba.

 

   C'est en 1960 que les premières tonnes de concentré sont produites par l'usine et le 10 août le premier navire chargé de phosphate de Taïba quitte le port de Dakar à destination du Japon...

...et c'est aussi dans ces années,1957 - 1960, que vous avez commencé à rejoindre les Phosphates de Taïba. La suite vous y avez tous participé, à diverses périodes. C'est une très belle histoire que vous connaissez bien...

 

Gilbert ARNAUD

    Gilbert Arnaud a été le fondateur de Taïba. Polytechnicien et ingénieur des mines il est entré en 1934 au service des Mines de l'A.O.F à Dakar dont il en devint le directeur. Il était passionné de géologie et multiplia dans l'ensemble de l'A.O.F des recherches qui le conduisirent à la découverte des gisements de cuivre de Mauritanie et des gisements de phosphates du Sénégal, en particulier celui de Taïba.

    En 1948, il est directeur Général du Bureau Minier de la France d'Outre Mer (futur BRGM). Sa vie d'homme d'action se confond alors avec la création difficile de Taïba. Il met au point des méthodes d'exploitation audacieuses pour l'époque.

    Gilbert Arnaud s'acharna jusqu'en 1962 à consolider les bases qui ont permis de surmonter une partie des difficultés rencontrées et, ultérieurement, de conduire Taïba à la réussite. Par la suite, il continua d'apporter son concours au développement de Taïba, notamment pour la formation de l'encadrement sénégalais.

    Sa probité intellectuelle et sa rigueur morale étaient exemplaires. Il s'attacha profondément au Sénégal, auquel il consacra 43 années de sa vie. Son décès, en 1979,suscita d'immenses regrets parmi le personnel de l'entreprise et auprès de tous ceux qui l'avaient connu.

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Georges-Jean PAINVIN

    Né en 1886, Georges-Jean Painvin était polytechnicien et ingénieur des Mines. Les sciences naturelles et la géologie furent pour lui une révélation. Dans une discipline où il excellait, la paléontologie, il se vit confier la chaire d'enseignement de l' École des Mines et il la conserva jusqu'à sa retraite.

    Après la 1ère guerre mondiale Georges-Jean Painvin poursuivit une très brillante carrière le conduisant à la présidence d'une impressionnante liste de grands groupes industriels et financiers, tels Ugine-Kuhlmann et le Crédit Commercial de France, ou d'organismes syndicaux ou consulaires, comme l'Union des Industries Chimiques et la Chambre de Commerce et d' Industrie de Paris.

    C' est en 1957 qu'il accepta d'assumer la Présidence de Taïba. Il exerça un rôle capital dans le développement de la CSPT jusqu'en 1962. Il en fut ensuite pendant vingt ans le Président d' Honneur, conférant ainsi à l' entreprise un crédit considérable dans les pays industriels.

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